Oaxaca

Publié le par Lesaurelies

Du 1er au 3 mai

 

A 500 km au sud est de Mexico, la capitale de Oaxaca – 260 000 hab. - s’étire dans une vallée perchée à 1500 m d’altitude encadrée de montagnes. Oaxaca est une ville coloniale pleine de charme où il fait bon flâner dans les rues piétonnes bordées de maisons basses aux façades peintes de couleur vive. Derrière chaque porte, nous pouvons apercevoir un patio fleuri, de grandes arcades où une fontaine rieuse. Le centre historique est d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Oaxaca est aussi le berceau d’une des plus anciennes civilisations pré-hispaniques : la civilisation Zapotèque. C’est le pays du Mezcal, alcool local, tout autour de la ville, s’étendent des champs d’’agaves.

A cette époque, il fait plutôt chaud et sec, en arrivant on se rend tout de suite compte du manque d’eau car il n’y a pas d’eau au robinet, car les règlements des auberges nous interdisent de laver notre linge à la main, car il y a des affiches partout pour limiter la consommation, car notre voisine de chambre est volontaire pour un programme de gestion de l’eau…en effet, il ne pleut jamais dans cette ville et juste un peu dans les montagnes autour … ce qui ne suffit pas pour alimenter toute la ville correctement en eau.

Oaxaca, on connaissait car on avait entendu parler du soulèvement populaire qui avait agité cette ville en 2006. Sous l’impulsion des instituteurs – du syndicat section 22 – en réponse à l’annonce de suppression de postes dans cette région, un grand mouvement rassemblant une majeure partie de la population : opprimés divers (pauvre, indigènes, syndicalistes, socialistes, …) s’est organisé por demander la démission du gouverneur de l’Etat de Oaxaca Ulises Ruiz - élu dans des conditions douteuses et allié du Président , Felipe Calderon -  en constituant l’APPO, Assemblée Populaire de Oaxaca, en mettant en place des barricades pour se protéger et bloquer le centre ville, en prenant les médias de communication, TV et radio, tout ceci a duré plusieurs mois et s’est terminé par une violente répression, des assassinats, des enlèvements, des  tortures…

En effet, à proximité directe de l’Etat rebelle du Chiapas, il convient de réprimer tout mouvement 07contestataire contre le gouvernement, tout mouvement d’autonomie …Nous avons pu dès notre arrivée, découvrir cette réalité, avec l’attaque – organisée par des paramilitaires – étrangement liés au gouvernement - de la caravane de solidarité se rendant dans une communauté assiégée depuis le début de l’année. En ville, nous avons assisté tous les jours à des manifestations, en commençant par celle du 1er mai – plutôt calme – et les jours suivants avec des mouvements des ouvriers du bâtiment, des étudiants et les différents partis dans le cadre des campagnes pour l’élection du gouverneur de l’Etat. Ainsi, nous avons ressenti des tensions, malgré le calme précaire revenu…Tout ceci risque de s’amplifier jusqu’au 4 juillet, jour de l’élection.

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Publié dans 1ère étape : Mexique

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