Le Chiapas et San Cristobal de las Casas
du 6 au 17 mai
Le Chiapas
Cette région est connue pour ses révoltes zapatistes. C’est dans cette région que le plus d’Indiens vivent : plus d’1 million sur 3,6 millions d’habitants sachant qu’ils constituent environ 10% de la population du Mexique ! C’est une région très riche culturellement mais aussi de par sa végétation et ses richesses naturelles : 1er producteur de café, 3ème de maïs et 2ème place pour l’élevage. C’est aussi la région qui possède les plus importants gisements de pétrole et les plus grandes réserves de gaz et qui reste l’Etat le plus pauvre du Mexique. En effet, les gouverneurs soutiennent les grandes exploitations et les gros producteurs au détriment des communautés indiennes ainsi plus de 80% des communautés indigènes n’ont ni eau potable, ni hôpitaux, ni électricité, les enfants souffrent de malnutritions, ne sont pas scolarisés...
Le 1er janvier 1994, les paysans indiens se soulèvent en prenant les armes en poursuivant ce qu’avait entrepris Emiliano Zapata d’où le nom EZLN (Ejercito Zapatista de Liberacion Nacional). Ils occupent San Cristobal et revendiquent le droit à la terre, au logement, à la santé, à l’éducation, au travail et à la justice ainsi que la reconnaissance de leur identité et de leur culture en tant que peuple indigène. Le mouvement est porté entre autre par le subcomandante Marcos.
San Cristobal de las Casas
Nous sommes arrivées au Chiapas et à San Cristobal depuis jeudi 6 mai.
La ville de San Cristobal de las Casas doit son nom à Bartholomé de las Casas (1474-1566), évêque missionnaire défenseur des Indiens. Avant elle s’appelait Jovel, le nom d’une plante.
San Cristobal, ville de 250 000 habitants, se situe à 2140 m d’altitude. C’est une ville où il est agréable de se promener, du marché au nord jusqu’au Zocalo qui mène, par la rue piétonne, à la cathédrale de la Guadalupe.
Nous sommes hébergées chez Diego et Aurélie, en lisière de la forêt à l’est de la ville. On vit à la local : déplacement en combis, on mange des tamales le samedi soir, on va à la cantina le dimanche après-midi, on raffole des tacos al pastor, on fait nos courses au marché, on boit de la cerveza, … par contre on n’est toujours pas évangélistes, on est plus ponctuelles que les mexicains, on est toujours sceptiques par rapport aux rituels chamaniques même s’il nous arrive de croiser un ange dans la rue !
