Le Nicaragua : 2ème étape d’Amérique Centrale

Publié le par Lesaurelies

du 6 au 17 juin

C’est notre 2ème escale en Amérique Centrale, nous sommes arrivées le 6 juin à Managua, la capitale.

On connait ce pays pour sa révolution Sandiniste, et aussi car c’est le pays le plus pauvre d’Amérique Latine ayant dépassé Haïti après le tremblement de terre de 1972 (peut-être dépassé à nouveau par Haïti maintenant), et le 3ème pays le plus sûr en terme de sécurité après le Costa Rica et l’Uruguay.

nicaragua

Colonisé par l'Espagne en 1524, le Nicaragua est devenu un État indépendant le 15 septembre 1821 et a adhéré aux Provinces unies d'Amérique centrale. Il s'est séparé de la fédération en 1838, devenant une république complètement souveraine en 1854.

Il occupe une superficie de 129 494 km² dont 120 254 km² de terre.

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Le pays compte environ 5,675 millions d'habitants (janvier 2007), qui se répartissent comme suit :

Métis : 69% / Blancs : 17% / Noirs : 9% / Amérindiens : 5%. La capitale nicaraguayenne est Managua  compte plus de 1,5 million d'habitants.

Après le Guatemala, on découvre un autre métissage, il y a très peu de populations indigènes dans ce pays et la population afro est plus importante ; après avoir passé la frontière, ce qui nous interpelle, c’est la pauvreté que l’on voit dans les rues  avec des maisons en tôle et en bois très légères, dans un pays ravagé régulièrement par des cyclones… et Agatha est aussi passée par là !

Ici le dollar est très présent ainsi que l’inflation, les prix sont en constante augmentation mais pas les revenus de la population. Le Nicaragua est un des trois pays américains à avoir bénéficié de l'« initiative pays pauvres très endettés » dont un des critères d’éligibilité est d’avoir une dette insoutenable !

On est également interpellées par les rockings chairs, il y en a partout, dans les maisons, il y en a plusieurs alors qu’il y a très peu de meubles, les enfants ont les leurs à leur taille.

P1040176Il y a aussi la musique, dans les bus, c’est plutôt les années 80 de chez nous.

Nous avons chaud, nous allons donc un peu plus en Altitude à Matagalpa. Là-bas, nous rencontrons le groupe Venancias qui fait de l’éducation populaire féministe et qui nous met en lien avec le réseau des femmes de Matagalpa. On participe entre autre à une réunion de préparation de la journée internationale du 28 juin sur la liberté et la diversité sexuelle : « Goûts différents, droits égaux ».

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Juste avant, à Sébaco, nous passons une journée sur un programme de sécurité alimentaire de 26 communautés autour de la culture maraîchère, de l’élevage d’animaux et de la diversification des cultures. C’est un programme qui accompagne les communautés dans l’élaboration d’un plan annuel pour le développement communautaire autour des questions des voies d’accès, d’eau, de déchets, de reforestation, d’école, d’éclairage public…

Après Matagalpa, nous allons au Roblar, une communauté de San Ramon, où nous faisons la riche rencontre de Mayra Gomez, une femme, productrice de café, présidente d’une coopérative de production de café de femmes, ainsi que líder de sa communauté.

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Nous y allons deux fois pour plusieurs jours, le temps de faire le tour de ses terres, dont elle a la propriété depuis près de 20 ans suite à la réforme agraire des Sandinistes, qui ont redistribué des terres aux paysans. Au cours de notre découverte nous pouvons voir les traces de l’exploitation lorsque c’était une hacienda où sa mère travaillait pour élever seule ses 8 enfants. D’un tempérament très positif, c’est une des seules personnes qui nous dit que la vie est meilleure maintenant, qu’il faut lutter pour avancer et qu’elle est satisfaite de sa condition de vie.

Lors de notre séjour, nous participons à la préparation des repas, nous avons l’occasion de fabriquer des tortillas de maïs à la main, pas évident au début, mais on devrait pouvoir vous faire partager cela à notre retour.

Ensuite, nous allons à Granada, une ville coloniale avec ses maisons de couleur, pour ensuite prendre un bateau à San Jorge, pour aller sur l’île d’Ometepe, il s’agit de deux cônes de volcans immergés, c’est le plus grand lac d’Amérique Centrale (rien d’extraordinaire, la superficie de l’Amérique centrale est pratiquement la même que celle de la France). En arrivant, nous sommes accueillies par les singes hurleurs, c’est la saison basse il n’y a pas trop de tourisme. Sur la route, nous découvrons un nouveau panneau signalétique : ruta de evacuación, avec un volcan en pointillé qui indique par où aller en cas d’éruption.

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Nous sommes le 18 juin, il est 4h30, nous nous levons pour prendre un bus pour passer la frontière du Costa Rica.

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